Le plan du salut de Dieu….

Troublé, un geôlier au premier siècle a un jour demandé à deux responsables chrétiens  : « Que faut-il que je fasse pour être sauvé ? » (Actes 16.30) Cela est en effet la question la plus importante qui soit. Nous sommes troublés non seulement par les maux de notre monde, mais aussi par nos propres fautes. Probablement sentons-nous que nous méritons le jugement de Dieu plutôt que sa faveur. Que peut-on faire – ou qu’est-ce qui a été fait – pour être délivré de cette situation ? Voici un survol du plan de Dieu et de son œuvre de salut, complété par un rappel de plusieurs grands thèmes de la Bible.

4 grandes étapes

Création
Dieu a créé et le monde et tout ce qui s’y trouve (Genèse 1.1, 27). En particulier, Dieu a créé les êtres humains à sa ressemblance pour jouir d’une communion avec lui. En achevant toute son œuvre de création, Dieu vit que « cela était très bon » (Genèse 1.31).

Rébellion
Quoique les premiers êtres humains que Dieu a créés, Adam et Eve, aient été libres de vivre dans une relation d’amitié et de confiance avec Lui, ils ont choisi de se rebeller. Au lieu de trouver leur bonheur et leur sécurité en Dieu et en sa volonté, ils ont voulu vivre indépendamment de lui.

Du fait que Dieu avait désigné Adam pour représenter la race humaine entière, son péché a été catastrophique, non seulement pour lui, mais pour nous tous (Romains 5.18). À cause de ce péché, nous sommes tous morts spirituellement (Romains 3.21, Ephésiens 2.1-4). En plus de cela, la malédiction et la corruption ont frappé toute la création sur laquelle l’humanité devait régner en tant que «  lieutenant » (ou sous-chef).

Rédemption
Dieu aurait été parfaitement juste de laisser les choses dans cet état, avec tous les hommes sous son jugement, mais il ne l’a pas fait. Au contraire, il a mis en œuvre un plan de sauvetage pour secourir son peuple du péché et du jugement et pour libérer toute la création de l’esclavage de la corruption. Comment ? En envoyant son Fils prendre sur Lui la malédiction et la peine dues à notre péché en mourant à notre place : « Christ est mort pour nos péchés, selon les Écritures… » (1 Corinthiens 15.3)

Restauration
Non seulement, Dieu secourt les pécheurs perdus, mais il va restaurer toute la création. « Les cieux et la terre » disparaîtront, et mieux encore, ils seront radicalement transformés (2 Pierre 3.7-13, Apocalypse 21.1). Nous lisons cette culmination glorieuse du plan de Dieu dans le livre de l’Apocalypse, où tout le peuple de Dieu, racheté, est amené dans la présence de Dieu pour vivre pour toujours. La vie sera enfin telle que nous savons qu’elle devrait être.

4 grands thèmes

Arrêtons-nous quelques instants pour compléter ce survol du plan de Dieu en regardant les grands thèmes de la Bible : Dieu, l’homme, Christ, et notre réponse.

Dieu
Le Dieu de la Bible est le seul et véritable Dieu. Il est le plus grand des êtres. Il est indépendant de la création et ne dépend d’aucune chose pour son existence. Il existe éternellement en trois personnes, le Père, le Fils et le Saint-Esprit – un mystère qui est au-delà de notre compréhension, mais qui n’est pas une contradiction. Ce Dieu a créé le monde et il agit encore aujourd’hui dans le monde comme il veut, toujours en accord avec son caractère parfait, saint, juste et bon, et selon son bon plaisir (Ephésiens 1.11).

De la même manière que ce Dieu parfaitement bon a créé toutes choses selon son propre dessein, il a aussi créé et accompli un plan pour sauver des gens qui se sont rebellés contre lui. Tout comme son œuvre de création, son œuvre de salut ne vient pas d’une influence extérieure à sa propre personne, mais elle est purement « selon sa grande miséricorde ».

L’Homme
L’homme a été créé selon l’image de Dieu (Genèse 1.27-28). Qu’est-ce que cela signifie ? Cela veut dire, en partie, que nous avons le rôle privilégié d’agir comme les représentants de Dieu, des vice-rois sur sa création pour gouverner et faire fructifier le monde créé (la nature, les animaux, etc). En plus de cette fonction, la notion d’être crée à l’image de Dieu signifie que nous sommes comme Lui en bien des manières. Comme Dieu, nous sommes des êtres rationnels et spirituels. Comme Dieu, nous communiquons et nous entretenons des relations. Comme Dieu, notre âme dure éternellement. Tout cela fait que l’homme est vraiment unique et précieux parmi toute la création de Dieu.

Néanmoins, la Bible enseigne également l’effet permanent et désastreux du péché d’Adam et Eve (raconté en Genèse 3). A cause de ce péché, nous sommes moralement déchus. Notre penchant naturel est de se détourner de Dieu et d’aller vers le péché en tout domaine de la vie. Aucun de nous n’est aussi mauvais qu’il pourrait être, mais aucun de nous n’est aussi bon qu’il devrait être. Nous sommes pécheurs et nous péchons en pensée, en parole et en acte. Ainsi, nous sommes sous la condamnation juste du châtiment éternel, sans défense ni excuse. « Car le salaire du péché, c’est la mort… » C’est cet état dont il nous faut être sauvé. (Heureusement, le verset continue « …mais le don gratuit de Dieu, c’est la vie éternelle en Jésus-Christ notre Seigneur. » Romains 6.23)

Jésus-Christ
Quand nous étions sans force et sans espoir, c’est là que Dieu « nous a aimés et a envoyé son Fils comme victime expiatoire pour nos péchés. » (1 Jean 4.10)

Entièrement Dieu. Le Fils de Dieu, existant éternellement avec le Père et le Saint Esprit et possédant tous les attributs de Dieu, est devenu un homme, Jésus. Il est né en tant que fils de la vierge Marie. Le Fils est entré dans ce monde avec la mission de « donner sa vie en rançon pour beaucoup », ce qui signifie qu’il est venu pour nous racheter du péché et de la culpabilité. Pour que son sacrifice soit efficace, il a fallu être plus qu’un simple homme ; seul le Dieu infini pouvait porter le poids de nos péchés. Jésus lui-même de son vivant a clairement affirmé être Dieu. Il pardonnait les péchés (Marc 2.5), il acceptait l’adoration, il s’appropriait le nom de Dieu (Éternel = « Je suis » et Seigneur) et il enseignait que « Moi et le Père, nous sommes un. »

Entièrement homme. Jésus est aussi 100% homme. Il n’était pas une divinité déguisée en forme humaine. Il était entièrement humain (et le reste encore). Il a connu la faim, la soif, la fatigue, la tentation et un jour, il a connu même la mort. Ainsi Jésus-Christ est entièrement homme et entièrement Dieu. En tant que tel, il est le seul qui peut accomplir et nous obtenir un salut parfait.

Vie parfaite. Jésus a vécu une vie parfaite. Il a toujours tout fait comme il faudrait. Il n’a commis aucune faute et aucune mauvaise parole ne s’est échappé de sa bouche. Jésus a vécu la vie d’amour et d’obéissance constante envers le Père qu’Adam, qu’Israël (et que nous tous) auraient dû vivre.

Crucifixion. Mais surtout, Dieu a envoyé son Fils dans le but express de mourir pour nous. Par sa mort, il a payé le prix de notre péché en prenant sur lui la punition. Sa crucifixion était un acte horrible d’injustice et de violence commis par ceux qui l’ont rejeté, injurié, torturé et crucifié. Mais en même temps, elle était une manifestation de l’amour « prodigue » de Dieu. Jean 3.16, certainement le verset le mieux connu de la Bible, résume bien cet amour : « Car Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique afin que quiconque croit en lui ne périsse pas, mais qu’il ait la vie éternelle. »

Résurrection, ascension et retour. Le troisième jour après sa mort, Dieu l’a ressuscité. Pour la première fois, la mort a été déjouée, défaite. Cela montrait que l’œuvre de Jésus était une victoire et une réussite. Sa résurrection ouvre désormais pour les croyants une nouvelle voie, une issue de secours au travers de la mort. Après s’être apparu à ses disciples et de nombreuses autres personnes à plusieurs reprises, Jésus est monté au ciel et « reviendra de la même manière » (Actes 1.11).  Son retour apportera le chapitre final au plan de salut de Dieu.

Réponse
Si Dieu a fait tout cela, que faut-il que nous fassions pour être sauvé ? La réponse de la Bible, c’est la repentance et la foi. Parmi les premières paroles de Jésus dans l’Évangile selon Marc, nous trouvons  : « Repentez-vous, et croyez à la bonne nouvelle. » (Marc 1.15)

Cela signifie se détourner de nous-mêmes et de nos péchés en se tournant vers Christ comme Sauveur. Si nous nous repentons (une décision nette d’abandonner et de se détourner de nos péchés) en plaçant notre confiance en Christ, nous serons sauvés de la colère juste de Dieu. La bonne nouvelle (lit. Évangile) de Dieu, c’est qu’il propose d’accréditer la justice parfaite de Christ sur notre compte. Par la foi, nous acceptons que Jésus a vécu la vie que nous aurions dû vivre et qu’il est mort de la mort que nous aurions dû subir.

Plus précisément, la foi, c’est de placer notre confiance entièrement et uniquement en Christ comme Sauveur, en abandonnant les choses que nous pensions pouvoir nous sauver et nous garantir une sécurité, une identité et un bonheur en dehors de Dieu. Typiquement, les gens comptent sur leur performance religieuse (mais aussi intellectuelle, professionnelle, sociale ou romantique) pour se justifier ou pour se voir comme « quelqu’un de bien ». Mais la Bible voit leurs efforts de se sauver et de se justifier comme insuffisants, voire idolâtres. En plus, ces efforts d’établir une « propre justice » ont tendance de conduire à l’orgueil ou au désespoir.

Ainsi, le véritable chrétien, c’est celui qui s’est repenti non seulement de ses mauvaises œuvres, mais aussi de ses « bonnes œuvres » qui ont servi d’autojustification et d’autosuffisance pour contourner le salut de Dieu. Le chrétien, c’est celui qui peut dire avec l’apôtre Paul : «je veux être trouvé en Christ, non avec ma justice,… mais avec celle qui s’obtient par la foi en Christ, la justice qui vient de Dieu par la foi.»

Souvent, cette première démarche de repentance et de foi s’exprime par une simple prière à Dieu. L’avez-vous faite ?